- SABARA
- SABARAえABARA (Ve s.?)La tradition hindoue s’étant organisée à l’époque classique (du \SABARA VIe s. au VIIIe s.) en six grands «systèmes» qui sont, en fait, autant de «façons de voir» (dar ごana ) la doctrine fondamentale unique qui s’exprime dans le Veda, chacun de ces dar ごanas enseigne un certain aspect de l’idéologie: la M 稜m face="EU Updot" 拉s se voue à l’exégèse des textes liturgiques (son nom complet est karma-m 稜m face="EU Updot" 拉s , le mot karman désignant les actes rituels en tant que tels). Comme il se doit, la M 稜m face="EU Updot" 拉s s’organise autour d’un texte normatif en forme de S tra («chaîne de propositions») attribué à Jaïmini, qui paraît être plutôt le nom d’un atelier de théologiens que celui d’une personnalité particulière. Les s tra sont toujours de forme très elliptique et fonctionnent en fait comme des titres de chapitres; ils appellent donc des commentaires. Les S tra de Jaïmini furent, eux aussi, assortis de ces gloses dont la plus ancienne qu’on ait conservée est celle d’un sv min («maître spirituel», «lettré») probablement originaire du nord de l’Inde, Shabara (face="EU Acute" えabara), dont on suppose généralement qu’il vécut vers le Ve siècle. Ce Commentaire (bh ルya ) est en même temps le plus clair et le plus fidèle aux textes des s tra, qu’il développe avec un sens pédagogique très sûr: l’auteur, par exemple, utilise souvent le procédé des questions et réponses, dialoguant avec un interlocuteur supposé qui tente de le mettre en défaut. À la différence de ses continuateurs Prabh kara et Kum rila (VIIe s.), face="EU Acute" えabara s’interdit tout excursus «philosophique» (par exemple, sur la nature du Dharma, sur le rôle des dieux, sur la réalité des choses, etc.); il s’en tient strictement à la lettre des s tra et discute donc surtout de l’efficacité des rites et de l’impératif catégorique que constituent les «règles» (vidhi ) védiques. Il représente, de ce fait, la karma-m 稜m face="EU Updot" 拉s dans sa pureté originelle au point que l’ensemble constitué par les S tra de Jaïmini et par le Bh ルhya de えabara est à peu près indissociable, ainsi qu’en témoigne le fait que Prabh kara, par exemple, commente à la fois えabara et Jaïmini.
Encyclopédie Universelle. 2012.